J'adore les Voyages en Train
En route pour un petit weekend en famille dans ma petite Belgique, je me rappelle soudain à quelle point j'adore les voyages en train.
Il y a certes de nombreux désavantages; les retards, les travaux, les passagers bruyants et odorants, les tarifs constamment en hausse, le mauvais état de certains compartiments, les contrôleurs peu souriants, oui, les désavantages sont nombreux. Pourtant, j'adore voyager avec le train. Il m'appaise, j'aime regarder par la fenêtre et voir défiler les paysages. Je trouve que les couchés de soleil sont particulièrement beaux vus d'un train.
Image d'un souvenir fort fort lointain |
Les rayons flamboyants qui se reflètent sur la rouille des voies et nous éblouissent me réchauffent l'âme et me transportent.
J'ai commencé à prendre le train de manière régulière au début de mes années d'université. Avant cela je l'empruntais plus pour le loisir, pour me rendre à un parc d'attraction, au cinéma ou pour passer un weekend entre amis. Le train était déjà un compagnon de voyage agréable dans lequel j'ai laissé des souvenirs inoubliables avec mes co-navetteurs de l'époque.
À partir de mes 18 ans, le train m'accompagnait quotidiennement sur les bancs de l'école, veillant toujours à ce que je puisse terminer mes nuits ou achever mes préparations. Petit à petit, le train m'a vu grandir, emporter des livres et des textes de plus en plus élaborés, rêver de projets de plus en plus fous et dormir sur l'épaule de personnes extraordinaires. Le train, malgré ses nombreux défauts, a été un partenaire de parcours idéal. Il m'a séparé des personnes que j'aimais tout en me promettant que je les reverrai bientôt et appaisant mon chagrin. Les longs trajets me permettaient de réfléchir et de répondre à mes nombreux questionnements sur la vie. Étant obligé de rester assise pendant un long moment, il faut redoubler d'efforts pour rentabiliser au mieux le temps du trajet.
Le train m'a aidé à mieux gérer mon temps et à comprendre ce qui était vraiment important, parfois..
C'est vrai que, malgré tout, c'est une excellente façon d'en perdre, également. Ce temps si précieux que, malgré les nombreuses possibilités pour le passer, nous trouvons irrésistible, à notre époque, de combler en le perdant sur notre téléphone. C'est bête, quand on y pense. Mais ça fait partie de la tendance. Le train devient alors une capsule temporelle où, le temps d'une ou même cinq heures, nous n'avançons pas. Et, où, dès l'arrêt final, nous reprenons le cours de notre existence comme si elle avait été mise sur pause le temps d'un trajet.
Mais bon, avec le recul, je dois bien reconnaître que le train m'a fait grandir. Au gré des haltes, des coups de sifflet et des paysages qui défilent, je voyageais vers ma nouvelle destination en m'interrogeant sur ce qui m'attendait au bout du trajet. C'est comme ça que je vois les trains. Ce n'est finalement pas si différent de la vie. Et ce n'est que le début de notre voyage...
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